Aujourd’hui, le marché des compléments alimentaires a pris une telle ampleur qu’on peut légitimement se demander si c’est un effet de mode ou un réel besoin. Grossièrement résumé, on pourrait le formuler ainsi : le marketing a-t-il pris le pas sur la santé ? Comment savoir si c’est une bonne idée d’en prendre ou pas ?
L’intérêt des compléments alimentaires
Certains profils sont plus à risques de manquer de certaines vitamines, protéines ou oligo-éléments nécessaires à une qualité de vie optimale. On peut citer :
- personnes âgées
- femmes enceintes et allaitantes
- fumeurs
- sportifs de haut niveau
- personnes dont le métier les expose aux toxiques (peinture, colle, pesticides, colorations chimiques…)
- métiers physiques (BTP, pompiers, agriculteurs…)
- personnes souffrant d’allergies (alimentaires, respiratoires, de contact…)
- personnes dont le menu est trop peu varié
- traitements médicamenteux très fréquents
- tout problème de santé récurrent ayant un impact sur l’immunité
Ainsi, quand on est concerné par l’un de ces cas, avoir recours à la supplémentation peut s’avérer utile. En effet, la vie moderne rend difficile l’assimilation des nutriments de base :
- pollution
- stress
- aliments transformés
- moins de temps passé en extérieur
- moins d’activité physique
Prioriser l’alimentation aux compléments
Pour que la santé soit la mieux équilibrée possible, il faut avant tout changer ses habitudes alimentaires. Un complément, quelle que soit la forme choisie, ne pourra jamais remplacer de « vrais » aliments.
On peut le percevoir comme une béquille. Quand une jambe est trop blessée pour réussir à marcher correctement, on prend appui sur elle pour s’aider. Mais elle ne prendra jamais la place de la-dite jambe et on ne cherchera pas non plus à la garder éternellement : c’est du provisoire, en attendant qu’elle sache de nouveau se suffire à elle-même. Ici c’est pareil. L’organisme préfèrera toujours la vitamine C qui provient d’une orange, un kiwi ou un poivron rouge que celle qui provient d’un comprimé. Par ailleurs, il est important de ne pas l’habituer à la « paresse » : si on lui fournit régulièrement des nutriments extérieurs tout prêts, il ne fait plus son travail d’assimilation. Le ponctuel permet donc au corps de retrouver son fonctionnement naturel, une meilleure efficacité des compléments, et de limiter les dépôts éventuels dans les organes.
En prévention, la priorité, c’est de varier son alimentation pour que les repas suffisent à fournir à l’organisme tout ce dont il a besoin pour qu’il n’y ait pas de déséquilibre (physique ou psychique, car les deux sont étroitement liés). Préférer aussi les aliments les plus naturels possibles pour éviter au maximum les éléments indésirables que notre corps ne reconnaît pas. En cas de déficience, on préférera d’abord augmenter les aliments qui sont réputés pour contenir l’élément qui nous manque et on se tournera vers les compléments en deuxième étape, seulement si le résultat n’est pas assez satisfaisant. Il faut également noter que l’environnement entre en jeu pour une bonne digestion : manger en 5 minutes en courant entre deux métros vous sera forcément plus délétère que si vous restez confortablement assis une demi-heure devant votre assiette et entouré de personnes avec qui créer du lien.
Conclusion ?
Se tourner vers les compléments alimentaires quand on en ressent le besoin, oui. Mais avec parcimonie et réflexion, car le but est de pouvoir s’en passer. Se supplémenter n’est pas censé se transformer en une habitude mais rester de l’exceptionnel.
Si vous souhaitez un accompagnement qui vous soit propre pour mieux vous repérer dans votre alimentation, c’est avec joie que je peux vous accompagner à travers la naturopathie.